par Gülçin Erdi

Chapitre 9 "Acteurs de démocratie locale face à un projet urbain. Mobilisations et pouvoir d’agir dans le quartier du Sanitas à Tours" de l'ouvrage collectif "Le pouvoir d'agir dans les centres sociaux: reconfigurations militantes et professionnelles" dirigé par Héloïse Nez, Catherine Neveu et Julie Garnier, presses universitaires du Septentrion

https://books.openedition.org/septentrion/141507

Extrait du chapitre:

De nombreuses recherches en sociologie se sont intéressées aux conditions de mobilisation et ont essayé de saisir les caractéristiques d’un groupe social susceptible de passer à l’action (McAdam, McCarthy, 1996 ; Tarrow et al., 2001). Pendant longtemps l’intérêt dans l’étude des mouvements sociaux s’est porté sur le pourquoi et le comment de la mobilisation (Gurr, 1970 ; Melucci, 1989 ; Snow et al., 1986). Des individus qui passent à l’action ou qui « prennent parti » pour un engagement politique (Pudal, 1989) et plus récemment le passage à l’action des « exclus » (Péchu, 1989 ; Mouchard, 2009 ; Bruneteaux, 2016) ont préoccupé les chercheurs et chercheuses, les classes populaires étant pendant longtemps considérées comme non dotées des ressources nécessaires pour se mobiliser. Peu de travaux se sont vraiment focalisés sur les habitant·es des quartiers populaires et leurs formes des mobilisations et ils sont plutôt restés dans le cadre d’analyse des mobilisations « improbables ».