Les jardins de l’Hevsel à Diyarbakır viennent d’être admis, avec le centre historique et ses murailles, sur la liste indicative du patrimoine de l’UNESCO par le Ministère turc du Tourisme et de la Culture.  Ils représentent une surface d’environ 300 hectares étagés entre la muraille romaine et le Tigre. Voués à la culture du murier du ver à soie à l’époque ottomane, ces jardins vivriers et historiques sont à nouveau partagés entre l’agriculture et l’arboriculture. Ils constituent, fait notable, une « réserve historique» de première importance pour l’étude des jardins en Haute-Mésopotamie dont nous n’avons que trop peu d’exemples, pour ne pas dire pas d’exemple. À Amida/Diyarbakir des jardins sont cités dès le IXème siècle avant J.-C  par les Annales royales assyriennes qui rapportent que  le roi Assurnasirpal II combattit devant les portes d’Amida et réduisit ses vergers. Et c’est entre Tigre et Euphrate que doivent être recherchées les réalités qui ont donné lieu à « l’Invention du Paradis » et à ses descriptions dans les textes sacrés, Bible et Coran.

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