Fouilles du sanctuaire Carien de Labraunda

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Le site de Labraunda est situé dans la région égéenne de la Turquie. Proche de la ville moderne de Milas (ancienne Mylasa), région de Muğla, ce sanctuaire carien extra-urbain est accroché aux pentes sud du mont Latmos, à env. 750 m d’altitude. La route moderne qui mène de la ville de Milas à Labraunda, longue de 15 km, se superpose à la voie sacrée, construite au IVe s. a.C.

Présentation

Les sources littéraires mentionnant Labraunda sont nombreuses. De Hérodote à Elien le Sophiste, en passant par Strabon, Plutarque et Pline l’Ancien, Labraunda est décrit non seulement comme un centre de culte particulièrement important pour le sud-ouest de l’Asie Mineure, mais aussi comme un centre politique où les chefs de guerre Cariens tiennent régulièrement conseil.

Labraunda est le sanctuaire extra-urbain principal de la ville de Mylasa, ancienne capitale de la Carie. Le site tire son nom des attributs du Zeus Labraundos, porteur de la double hache, la Labrys. On connaît mal les origines de ce sanctuaire dont les plus anciens vestiges céramiques datent du VIIe s. a.C. A la toute fin du VIe s. a.C., le sanctuaire se limitait à un unique temple en marbre, distyle in antis et à un mur de terrasse au parement polygonal. C’est au cours du IVe s. a.C., avec l’avènement de la dynastie des Hékatomnides, que Labraunda va connaître un rayonnement régional. D’abord Mausole, puis son frère Idrieus, entreprennent de transformer ce site en en faisant un grand centre cultuel ‘pan-carien’. En un peu plus de trois décennies ils réaménagent complètement la topographie par la construction d’une série de très grandes terrasses qu’ils ornèrent d’un ensemble architectural monumentale. On citera pour exemple l’élargissement du temple du temple archaïque, la construction de deux propylea, l’édification des Andrones A et B, la longue stoa Est (plus de 45 m), la stoa nord, une série de fontaines, le mausolée, etc. Parallèlement, les Hékatomnides s’efforcèrent d’assurer au sanctuaire une protection digne d’une grande capitale par l’édification d’un réseau de fortifications qui protègera non seulement le temenos lui-même (grâce à une large acropole) mais aussi son accès (par cinq bastions).

Historique

Histoire des recherches et la codirection française des fouilles suédoises

Le site de Labraunda, bien que connu de longue date par les sources antiques, ne fut redécouvert par les savants modernes qu’à partir du second tiers du XIXe siècle. Les premiers travaux de relevés menés sur le site sont dûs à un Français, Philippe Le Bas, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, qui fut mandaté par le ministre de l’instruction publique afin de mener une expédition épigraphique en Grèce et en Asie Mineure.
Philippe Le Bas visita le site de Labraunda le 17 mars 1844. Un extrait d’un courrier, publié dans le numéro de Mai-Juin 1844 de la Revue Indépendante révèle la fascination que le sanctuaire exerça sur le savant : "… j’avais enfin rencontré l’objet de mes fatigantes recherches : j’étais bien à Labranda. Strabon dit que le temple de Jupiter Stratius, dans ce lieu, était fort ancien. Tout, dans les ruines de celui de Yaïla, annonce une haute antiquité. Il ne ressemble en rien à tous ceux que j’ai vus jusqu’à ce jour…".
Ce n’est qu’à partir de 1948 que les fouilles débutèrent sur le site, sous la direction du Suédois Axel W. Persson, professeur d’archéologie classique à l’Université d’Uppsala. En quelques cinq décennies ce n’est pas moins des deux tiers du sanctuaire qui furent mis au jour. À cette occasion, une collection de publication fut créée, qui compte aujourd’hui dix volumes, publiés de 1955 à 1995.
L’activité de fouille fut ralentie entre les années 1980 et 1990, mais redémarra récemment (2004) sous la direction de Lars Karlsson, professeur d’archéologie classique à l’université d’Uppsala. La problématique abordée par le Prof. Karlsson fut de se tourner vers une série de domaines qui n’avaient encore jamais été abordés : les périodes tardives et le territoire du sanctuaire.
La mission française archéologique de Labraunda fut créée en 2011 par le Ministère des Affaires Etrangères. Elle fait suite à la nomination d’Olivier Henry au poste de directeur de chantier, la même année, et au poste de directeur des fouilles en 2012.

Recherche

Intérêt scientifique du site de Labraunda

Du fait de sa qualité de sanctuaire extra-urbain, localisé en montagne et à l’écart des grands centres, le site de Labraunda a bénéficié d’une protection exceptionnelle. Il nous offre aujourd’hui l’opportunité d’étudier un centre religieux tout autant que politique, vitrine de la culture carienne, fondé par une population dont l’origine reste encore incertaine, et dont l’occupation a perduré sur plus d’un millénaire.
La culture carienne fait l’objet aujourd’hui de très nombreuses études qui mettent en avant les particularités de son expression. Dans cette problématique culturelle, le site de Labraunda tient une position tout à fait particulière, tant pour l’histoire de la région que pour l’histoire de l’architecture. Ce fut à Labraunda que furent découvert les premiers Andrones monumentaux, à Labraunda encore que fut confirmé le plus ancien emploi du mélange des ordres architecturaux, à Labraunda enfin qu’on trouve l’association d’une très importante nécropole liée à un sanctuaire extra-urbain, une caractéristique unique des sanctuaires de type grecs.

Le développement architectural du sanctuaire et son rayonnement régional tient en particulier à la volonté de la dynastie des Hékatomnides de transformer, au IVe s. a.C., ce sanctuaire alors modeste en un grand centre de pèlerinage pan-carien. Labraunda devint à cette époque la vitrine du pouvoir Hékatomnide et de la culture carienne. Le site concentre en effet, sur une surface modeste (le temenos définit un espace de 150 m de long sur 100 m de large), l’essentiel des représentations politiques et culturelles cariennes. La planification du site au 4e s. aC fut à ce point complète que les ajouts ou transformations ultérieurs furent très peu nombreux, et essentiellement localisés en bordure du site.
Cependant l’histoire de Labraunda ne se limite pas à la période Hékatomnide. Le très riche corpus épigraphique et les quelques vestiges ultérieurs, certes peu nombreux mais imposants, témoignent de la vitalité du sanctuaire tout au long de la période hellénistique et jusqu’à la fin de la période romaine au cours de laquelle nombre d’empereurs et de préfets sont honorés par les prêtres de Labraunda.

Labraunda offre en somme la possibilité non seulement de mener une étude sur le fond culturel carien et l’évolution de la société carienne, mais aussi d’aborder d’un point de vue diachronique la question de la pérennité et des transformations des sanctuaires extra-urbains sur une très longue période, de la fin de l’époque archaïque au milieu de la période byzantine.

Les axes de la recherche

Ces dernières années, les recherches à Labraunda ont principalement porté sur trois axes majeurs : le système défensif du sanctuaire, la grande nécropole ceinturant le temenos (et comprenant notamment une tombe monumentale), et l’occupation aux périodes tardives.

Ce dernier a fait l’objet de la publication d’une thèse de doctorat soutenue par J. Blid. La nécropole est encore en voie d’étude mais montre déjà son grand intérêt de par sa chronologie étendue (du 5e s. aC à la fin de la période romaine) et la variété de son matériel, révélant les importantes transformations sociales, économiques et politiques que connut la société carienne antique. L’étude du système défensif est en cours de publication. Elle fait suite à la fouille systématique des 6 complexes connus autour du site, notamment la grande acropole dominant le sanctuaire. Cette dernière fait d’ailleurs aujourd’hui l’objet d’un programme de recherche particulier.

Depuis 2012, nous avons décidé de revenir vers l’intérieur du temenos, en entamant plusieurs axes de recherche. Ils portent sur : la tombe monumental du site, les bains romains orientaux, le bâtiment hypostyle, la terrasse M et les axes de communication. L’intégralité des rapports de recherche sont disponibles sur le site internet dédié : www.labraunda.org.

Valorisation

La valorisation du site et des recherches

Politique touristique

Nettoyage

Les zones situées à l’intérieur du temenos, ainsi que celle qui ont fait l’objet de fouille, à l’extérieur du temenos, sont régulièrement entretenues par des ouvriers employés par la mission.

Signalisation

Outre deux grands panneaux présentant l’histoire du site ainsi que son plan général, situés l’un à l’entrée et l’autre au centre du temenos, plus d’une quinzaine de bâtiments bénéficient de panneaux signalétiques individuels bilingues (anglais et turc) accompagnés d’illustrations (plan, section, reconstitution).

Projets de protection/restauration/conservation

Depuis 2009, nous avons entamé un large programme de protection et de conservation du matériel mobilier à Labraunda. Ce programme s’accompagne d’un grand projet visant à restaurer l’Andron A, bâtiment emblématique du sanctuaire de Labraunda.

Marbres : travail de nettoyage et de protection par traitement chimique

Depuis 2009, Agneta Freccero, spécialiste de la conservation du marbre, intervient dans le cadre du programme de protection des marbres de Labraunda. C’est un travail de longue haleine qui ne permet de traiter que quelques pièces à chaque saison. Le principe est d’effectuer un travail de nettoyage en profondeur des marbres du site qui sont soumis aux intempéries et notamment de les débarrasser des mousses intrusives tout en lui restituant sa couleur d’origine. Une fois le nettoyage complété il s’agit de recouvrir l’ensemble du bloc d’une fine couche protectrice visant à empêcher toute nouvelle formation de mousse ou lichen et d’éviter un contact direct avec la pollution ambiante de l’air. Dans le cadre de ce programme nous avons passé un accord avec l’Université de Mugla, dont la section de restauration est basée à Milas. Ainsi, à partir de 2012, nous accueillerons trois étudiants turcs que nous formerons aux techniques de nettoyage et de protection des marbres.

Céramique : conservation et protection des pièces

En 2010 nous avons passé un accord de collaboration avec le département de conservation du mobilier archéologique de l’Université d’Istanbul. Nous avons reçu pendant 4 semaines une étudiante spécialisée dans la restauration de céramique et qui a travaillé sur de nombreuses pièces issues des fouilles de Labraunda (fig. 67).

Andron A : consolidation du bâtiment et restauration partielle du mur sud

Depuis 2004, nous avons mis en route un programme de protection/conservation/restauration de l’Andron A de Labraunda. Ce bâtiment emblématique est le mieux conservé du sanctuaire. Il a cependant souffert d’un grand tremblement de terre au début du 20e s. et une partie de son mur sud s’est écroulée. Après avoir effectué une documentation fine du bâtiment (incluant une série de sondages et un scan laser en trois dimensions de son élévation) et une série d’études de statique nous allons procéder, en 2012 et 2013, à sa consolidation et à la restauration partielle de son mur sud. Afin de mener ce projet nous avons pris contact avec le département de restauration du bâti de l’Université de METU (Middle East Technical University) à Ankara. Ce département a une longue expérience de la restauration du bâti et de nombreux projets de grande ampleur à son actif (la protection du Nemrut Dağ par exemple). La fondation J.M. Kaplan a accepté de financer, par l’intermédiaire de l’IFEA et grâce au soutien de la directrice de l’institut, partenaire des fouilles de Labraunda, près de la moitié du budget du projet, dont le montant total est estimé à près de 112.000 euros.

Communication des résultats

Politique de publication et de communication des résultats de fouille

Arkeoloji SonuçlarıToplantısı

Chaque année un rapport préliminaire de la saison écoulée est présenté au cours du congrès annuel d’archéologie en Turquie : Kazi Sonuçlari Toplantisi. Cette présentation fait l’objet d’une publication, en turc, des principaux résultats de la fouille. En 2011, j’ai eu l’honneur de présenter à Malatya, en tant que directeur de chantier, les résultats 2010 de la fouille de Labraunda, en présence de Mr. Murat Süslü, directeur général du patrimoine, et de Mr. Melik Ayaz, directeur du bureau des fouilles archéologiques.

Opuscula et Anatolia Antiqua

Outre la publication annuel dans la série des Toplanti, un rapport annuel détaillé est publié dans le journal scientifique suédois Opuscula et dans la revue de l’IFEA, Anatolia Antiqua.

Actes de colloque

En 2010 a paru dans la série Boreas, un volume des actes de la conférence organisée à Stockholm en 2008 et intitulée Labraunda and Karia. Ces actes réunissent 26 contributions de spécialistes internationaux.

Conférences et séminaires

Chaque année sont organisées deux journées de conférence dédiées à Labraunda. La première a lieu au début de l’hiver, au Musée des antiquités méditerranéennes de Stockholm ; la seconde se tient généralement dans le courant du printemps, à l’Institut de Recherche Suédois d’Istanbul. Ces conférences, auxquelles sont invités l’ensemble des partenaires et sponsors, sont l’occasion de présenter, en détail, les résultats des fouilles de la saison précédente.
Outre ces deux rendez-vous annuels, les membres de la mission de Labraunda participent régulièrement à des colloques internationaux ou encore sont invités à donner des conférences sur Labraunda.

Exposition

Dans le courant 2009 nous avons organisé une exposition de photographies portant sur Labraunda. Cette exposition fut inaugurée en janvier 2010 et fut accompagnée de la publication d’un volume dédié au site de Labraunda et au massif du Çomakdağ. L’exposition est devenue itinérante et, après Istanbul, elle fut reçue à Rome, Helsinki et Stockholm.

Rapports finaux de synthèse : andrones, nécropole, fortifications, période byzantine

A l’occasion de la publication des rapports finaux de synthèse des fouilles de Labraunda, l’Université d’Uppsala a créé une série intitulée Labraunda – Swedish Excavations and Researches. Dix volumes ont paru depuis 1955. Le prochain volume, cosigné par P. Hellstrom et Th. Thieme portera sur les Andrones de Labraunda et devrait paraître en 2013. La même année il est prévu de publier le volume concernant les vestiges datant des périodes tardives ; suivront les volumes consacrés aux fortifications en 2014 et aux nécropoles en 2015.

Guide touristique

En 2008 un guide touristique de Labraunda fut publié par P. Hellstrom, aux éditions Ege Yayinlari. Il réunit non seulement des informations sur l’histoire du site et des fouilles mais fournit aussi une série d’explications très complètes sur les vestiges du sanctuaire. Le guide a été publié en trois langues : anglais, suédois et turc.

Site internet

Nous avons créé en 2008 un site internet dédié au sanctuaire de Labraunda : www.labraunda.org
Il reprend en grande partie les informations contenues dans le guide rédigé par P. Hellstrom. Le site internet est aussi l’occasion de présenter les membres de l’équipe, les institutions partenaire de la fouille et les rapports préliminaires (depuis 2004). Il offre aussi une bibliographie complète, mais non exhaustive, concernant le sanctuaire. Le site internet est bilingue, anglais et turc.

Collaborations et partenariats

Les collaborations actuelles et les partenariats

Partenaires

Au cours des différentes activités qui concerne les fouilles du sanctuaire de Labraunda, nous avons mis en place un grand nombre de collaborations entre institutions françaises, turques et suédoises :

  • IFEA
  • Université d’Uppsala (SW)
  • Middle East Technical University – METU (Turquie)
  • Université de Aydin (Turquie)
  • Université de Mugla (Turquie)
  • Université d’Istanbul (Turquie)
  • Université de Bordeaux 3 (FR)
  • Swedish Research Institute in Istanbul (SRII)
  • Brown University (USA)
  • Université Libre de Bruxelles (BE)

Soutiens, sponsors

De nombreux partenaires soutiennent les fouilles de Labraunda :

  • Ministère des Affaires Etrangères
  • Université d’Uppsala
  • IFEA
  • SRII
  • The Royal Swedish Academy of Letters, History and Antiquities
  • Stefan Lersten and Maggie Dan-Lersten
  • E Hellgren 's Foundation for the maintenance of the cultural and natural heritage
  • J.M. Kaplan Foundation

Les intervenants (chefs de projets) à Labraunda

  • Bilgin-Altinöz, G. (METU) : la restauration de l’andron A
  • Blid, J. et Hedlund, R. (Uppsala Univ. et Stockholm Univ.) : la terrace M
  • Durusoy, E. (METU) : la route culturelle
  • Freccero, A. (restauratrice indépendante) : la conservation des marbres
  • Hellström, P. et Thieme, Th. (Stockholm) : les Andrones
  • Henry, O. (IFEA) : Les nécropoles
  • Henry, A. et Bost, Chr. (Illinois Univ. et France Archéologie) : les bains orientaux
  • Karlsson, L. (Uppsala University) : le système défensif
  • Rojas, F. (Brown University) : le bâtiment Hypostyle
  • Vergnaud, B. (IFEA / Université de Bordeaux 3) : l’acropole

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Bibliographie sélective

The Final Reports: Labraunda. Swedish Excavations and Researches

  •  Vol. I:1. Kristian Jeppesen, The Propylaea, Lund 1955.
  • Vol. I:2. Alfred Westholm, The architecture of the Hieron, Lund 1963.
  • Vol. I:3. Pontus Hellström & Thomas Thieme, The Temple of Zeus, Stockholm 1982.
  • Vol. II:1. Pontus Hellström, Pottery of Classical and Later Date, Terracotta Lamps and Glass, Lund 1965.
  • Vol. II:2. Marie-Louise Säflund, Stamped Amphora Handles, Stockholm 1980.
  • Vol. II:3. J.J. Jully, Archaic Pottery, Stockholm 1981.
  • Vol. II:4. Michael Meier-Brügger, Die karischen Inschriften, Stockholm 1982.
  • Vol. II:5. Ann C. Gunter, Marble Sculpture, Stockholm 1995.
  • Vol. III:1. Jonas Crampa, The Greek Inscriptions, part 1, Lund 1969.
  • Vol. III:2. Jonas Crampa, The Greek Inscriptions, part 2, Stockholm 1972.

Volume

  • L. Karlsson et S. Carlsson (éds.), Labraunda and Karia [Boreas32], Stockholm, 2011.
  • Mylasa Labraunda / Milas Comakdag [Catalogue d’exposition], Istanbul, 2010.

Articles

  •  J. Blid, ‘New Research on Carian Labraunda in Late Antiquity’, Opuscula Atheniensia, 31-32, 2006-2007, 231-252.
  • P. Hellström, ‘Dessin d’architecture hécatomnide à Labraunda’, Le dessin d’architecture dans les sociétés antiques, Leiden 1985, 153-165.
  • P. Hellström, ‘Labraunda. Mixed orders in Hecatomnid architecture’, Proceedings of the 12th International Congress of Classical Archaeology. Athens 4-10 September 1983, Athens 1988, 70-74.
  • P. Hellström, ‘Formal Banqueting at Labraunda’, Architecture and Society in Hecatomnid Caria, Uppsala 1989, 99-104.
  • P. Hellström, ‘Hellenistic architecture in the light of Late Classical Labraunda’, Akten des 13. Internationalen Kongresses für Klassische Archäologie. Berlin 1988, Mainz am Rhein 1990, 243- 252.
  • P. Hellström, ‘The architectural layout of Hekatomnid Labraunda’, Revue archéologique 1991, 297-308.
  • P. Hellström, ‘The Andrones at Labraynda. Dining halls for Protohellenistic kings’, Basileia. Die Paläste der Hellenistischen Könige (eds. W. Hoepfner & G. Brands), Mainz 1996, 164- 169.
  • P. Hellström, ‘Sculpture from Labraynda’, Sculptors and Sculpture of Caria and the Dodecanese (eds. I. Jenkins & G.B. Waywell), London 1997, 109-113.
  • P. Hellström, ‘100 years of Swedish excavations in Turkey, and a bibliography’, in Accurata Descriptio, Stockholm 2003, 237-252.
  • O. Henry, “A Tribute to the Ionian Renaissance”, in O. Henry (éd), 4th Century Karia, Defining a Karian Identity under the Hekatomnids [Varia Anatolica XXVIII], Istanbul, 2013, 81-90.
  • O. Henry, Karlsson, L. and Blid, J., “Labraunda 2011; A preliminary report on the Swedish excavations with an Appendix by Ragnar Hedlund”,Opuscula. Journal of the Swedish Institutes in Athens and Rome 5, 2012, 49-87.
  • O. Henry, “Beş Yüzyılın Mezar Mimarisî: MÖ 6. - 2. Yüzyıllarda Karia”, Toplumsal Tarih ‘IFEA Çalışmaları’, Temmuz 2012, no. 223.
  • O. Henry, “Le Sanctuaire de Labraunda. Historique, état des lieux et perspectives de recherche”, Anatolia Antiqua XX, 227-260.
  • O. Henry, Karlsson, L. and Blid, J., “Labraunda 2011”, KST 33, 2012, 191-208.
  • O. Henry, Karlsson, L. and Blid, J., “Labraunda 2010. A Preliminary report on the Swedish excavations”, Opuscula. Journal of the Swedish Institutes in Athens and Rome 4, 2011, 19-67.
  • O. Henry, ‘Remarques sur le propriétaire de la tombe monumetale de Labraunda’, Revue des Etudes Anciennes 108.2, 2006, 415-432.
  • O. Henry, ‘Traditions funéraires cariennes’, Les Dossiers d'Archéologie, 2008.
  • O. Henry et L. Karlsson, ‘A new Karian Graffito from Labraunda’, Kadmos 47, 2009, 171-176.
  • O. Henry, Tombes de Carie, Architecture funéraire et culture carienne, PUR, 2009.
  • O. Henry, ‘Wood Reflections on Stone Tombs in Southwest Asia Minor’, in L. Summerer & A. von Kienlin (eds.), Tatarli, the Return of Colours, Istanbul, 2010, 296-315.
  • L. Karlsson, ‘Thoughts about fortifications in Caria from Maussollos to Demetrios Poliorketes’, in Fortifications et défence du territoire en Asie Mineure occidentale et méridionale. Table ronde CNRS, Istanbul 20-27 mai 1993 (Revue des Etudes anciennes 96, 1994), 141-153.
  • L. Karlsson, ‘A New Inscription from Labraunda. An Honorary Decree for Olympichos (Labraunda no. 134 and no. 49)’, with Signe Isager, Epigraphica Anatolica 40, 2007 (in print)
  • L. Karlsson, ’The Terracottas from Labraunda’, in E. Lafli & A.Muller (eds.), Figurines de terre cuite en Méditerranée orientale grecque et romaine. Production et diffusion, iconographie et fonction, colloque international, Izmir 2-6 juin 2007 (BCH, suppl.) (in print).
  • Th. Thieme, ‘The Architectural Remains of Archaic Labraunda’, Les grands ateliers d’architecture dans le monde égéen du VIe siècle av. J.-C. (Varia Anatolica 3), Istanbul 1993, 47-55.
  • Th. Thieme, ‘Metrology and planning in Hekatomnid Labraunda’, Architecture and Society in Hecatomnid Caria, Uppsala 1989, 77-90