Franck Mermier, « Présence de Michel Seurat », Bulletin de l'AFAS [En ligne], HS2 | 2020. URL : http://journals.openedition.org/afas/4747 ; DOI : https://doi.org/10.4000/afas.4747

Je n’ai pas eu la chance de connaître Michel Seurat mais l’annonce de sa mort, en mars 1986, alors que je me trouvais au Yémen, m’avait bouleversé. Son destin tragique dans la tourmente de la guerre du Liban sur laquelle il menait des recherches novatrices, notamment sur les mouvements islamistes de Tripoli, résonnait avec acuité pour l’arabisant et l’apprenti ethnologue que j’étais. Michel Seurat faisait partie de cette jeune génération de chercheurs sur le monde arabe qui alliait la connaissance des sciences sociales et l’expérience de terrain, la rigueur disciplinaire et la compétence linguistique.