Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Notre dessein sera de montrer le visage de Constantinople sous le règne d’Alexis I sous trois grands angles : les palais, les fondations religieuses de la famille impériale, l’évolution de la configuration urbaine avec le développement des quartiers Nord-Ouest de la ville et le développement commercial de la partie Sud de la Corne d’Or.

Dans l’étude des palais, nous découvrirons successivement le nouvau centre de la cour des Comnènes au palais des Blachernes avec la grande salle du trône, dit le Triclinos d’Alexis, les transformations du Grand Palais et l’évolution du cérémonial, la permanence de la Porphyra, l’importance croissante des palais à l’extérieur de la ville et la décadence de la symbolique l’hippodrome.

L’étude des fondations religieuses de la famille impériale nous amène à distinguer les constructions d’églises et de monastères privés des fondations d’établissements impériaux à caractère charitable, les « maisons pieuses ». Parmi les constructions religieuses privées, nous considérerons le monastère du Pantepoptès et celui de Saint-Jean-Prodrome de Pétra par Anne Dalassène, l’église du Saint-Sauveur à Chôra (Kaiye Camii) par Marie de Bulgarie et Isaac, un neveu d’Alexis, la fondation du monastère de la Vierge-Pleine-de-Grâce et de celui du Christ Philanthrôpos par le couple impérial Irène Doukaina et Alexis, la construction de l’église et du monastère du Christ Évergétis (Gül Camii) par Jean, le fils d’Isaac, frère de l’empereur et, enfin la fondation de l’église et monastère de la Théotokos Pammakaristos (Fethiye Camii), par Adrien, le frère d’Alexis. Les grandes maisons pieuses qui ont marqué la philanthropie d’Alexis I sont le Myrélaion, le Pétrion et surtout l’Orphanotropheion, que nous examinerons successivement.

Ensuite nous montrerons à quel point les quartiers Nord-Ouest de la capitale se sont développés, d’abord avec l’attraction des Blachernes et de toutes les fondations susdites pour l’aristocratie princière, mais aussi pour l’ensemble des grands nobles militaires et civils. Enfin le règne d’Alexis a marqué l’évolution des quartiers commerciaux de la ville, avec l’abandon des rives sud de la capitale et l’attraction de plus en plus grande de la Corne d’Or, notamment avec l’établissement des Vénitiens et l’octroi de leur « embolos » par le chrysobulle de mai 1082, mais aussi celui des Pisans en 1111, tandis que sont écartés progressivement les Amalfitains, dont les belles maisons et les églises ornent encore l‘ensemble de la Corne d’Or, et définitivement les Juifs qui sont transférés à Péra à côté de la léproserie.