Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Au premier chef, le contexte géopolitique place « Istanbul 2010 » au cœur du problème plus complexe de la candidature turque d’adhésion à l’Union Européenne. Etre « Capitale européenne de la culture » est pour l’ancienne capitale de l’Empire Ottoman un moyen d’affirmer son identité occidentale. A travers sa vitrine urbaine stambouliote transformée par cet évènement, c’est aussi pour la Turquie une manière de s’intégrer virtuellement au club des membres de l’Union. Parallèlement à ce contexte interétatique, un jeu d’acteurs propre aux tensions d’une société urbaine locale en pleine effervescence est le terreau qui a permis à Istanbul de décrocher ce statut si convoité : son obtention doit beaucoup aux actions d’une nouvelle élite économique désireuse de s’investir dans le champ culturel. Les autorités politiques islamiques modérées n’ont fait qu’accompagner des initiatives qui ne pouvaient qu’accroitre leur image de respectabilité et de tolérance. Ainsi, d’inédits partenariats public/privé ont été institués de façon à soutenir les projets et équipements qui allaient servir à la candidature puis aux manifestations estampillées « Capitale européenne de la culture ». Ces partenariats reflètent les processus contradictoires d’une modernisation turque dont l’urbanisation des mœurs stambouliotes est le fer de lance. Toutefois, à qui s’adresse en définitive « Istanbul 2010 »?

Cheval de Troie de l’européanisation, le public visé par « Istanbul 2010 » n’est peut-être pas tant la frange la plus occidentalisée de la population urbaine locale qu’une nouvelle fraction de la masse touristique se rendant sur les rives du Bosphore souhaitant découvrir un patrimoine différent de celui constitué par les édifices historiques de la Corne d’Or (Topkapi, Sainte-Sophie, etc.). Que restera-t-il de cette année 2010 dans le paysage culturel stambouliote? L’exemple Lillois, avec l’opération « Lille 3000 », semblerait plaider en faveur d’une pérennisation des acquis symboliques engrangés à la suite de son année passée (2004) sous la bannière de la « Capitale européenne de la culture ». Qu’en sera-t-il à Istanbul où de nombreux projets voient actuellement le jour?

Témoin privilégié, l’IFEA s’appuie sur son Observatoire Urbain et sur ses partenaires locaux pour s’engager dans une étude à court et moyen terme de l’impact généré par « Istanbul 2010 ». Il s’agira d’analyser dans la durée comment les équipements et les jeux d’acteurs mis en place, ainsi que leurs divers usages locaux et globaux, évolueront au cours des prochaines années.

- Ouverture du cycle de séminaires le lundi 14 décembre 2009 :

Korhan Gümüş a témoigné en tant qu'acteur majeur d'Istanbul 2010, Capitale Européenne de la Culture

Korhan Gümüş est architecte. Intellectuel engagé dans la vie de la Cité, incarnation de la société civile, il est actuellement directeur de projets urbains pour Istanbul capitale européenne de la culture 2010. Par ailleurs, il anime un programme hebdomadaire à Açık Radio à Istanbul et est conférencier dans des associations d’urbanisme. Il publie régulièrement dans des journaux quotidiens turcs ainsi que dans des revues d’architecture (Arkitera, Domus, Arrademento Mimarlık, Yapı). http://www.istanbul2010.org/index.htm


İstanbul 2010, Avrupa Kültür Başkenti

Yoann Morvan tarafından hazırlanıp hayata geçirilmiştir.

“İstanbul 2010. Avrupa Kültür Başkenti” çerçevesinde araştırmalar.

2010 yılında İstanbul Avrupa’da çok önemli bir medyatik üne sahip olacak. Esasında bu Türk megakenti, Avrupa Komisyonu tarafından verilen ve bir çok kültürel aktiviteye evsahipliği yapacağı “Avrupa Kültür Başkenti” etiketinin geçici bir süreliğine tadını çıkartacak da diyebiliriz. İlk kez böylesi bir ağırlığa sahip, tarihsel olduğu kadar demografik açıdan da önemli bir kent 1990lı yıllardan beri verilen bu etiketi almaya hak kazandı. İstanbul; kültürü, endüstriyel ayrıcalıkları ve su kaynaklarının yeniden canlandırılmasıyla bu yarışmacı ve global şehirler pazarına, zaten uzun bir listesi olan metropoller arasına adını yazdırmayı başardı. Aynı zamanda, analiz edeceğimiz gibi, İstanbul örneği kendine has, önceki örneklerinden ayrılan özellikler de barındırıyor.

İlk bakışta, ‘İstanbul 2010’ Türkiye’nin Avrupa Birliği üyeliğine aday olma sorunsalının jeopolitik olarak merkezi durumunda görünüyor. “Avrupa Kültür Başkenti” olmak, eski Osmanlı başkenti için aynı zamanda doğulu kimliğini ortaya çıkarmak anlamına da geliyor. İstanbul’un kentsel dönüşümü ve çehresinin değişmesinin yanında, Türkiye için de Birliğe entegre olabilmek adına bir olanak. Ayrıca bu sayede bazı devlet kurumları ve özel şirketlerin partnerlik kurup birlikte hareket ettiklerini ve projelerde birlikte yer aldıklarını görmek de büyük bir  mutluluk kaynağı ve aynı zamanda gelecek için sevindirici. Peki genel olarak bakıcak olursak “İstanbul 2010” kime hitap ediyor? İstanbul 2010’dan geriye neler kalacak? Bir çok projenin hayata geçtiği İstanbul nasıl bir hal alacak? Bu konuyu inceleyen ve tanıklık eden IFEA (Fransız Anadolu Araştırmaları Enstitüsü), Şehir Gözlem Merkezi’nde ve lokal partnerleriyle İstanbul 2010’u gözlemleyip etkilerini masaya yatırıyor. Zaman içinde olayların nasıl gelişip kişilerin neler yaptığı lokal ve global perspektifte incelenip gelecek yıllara nasıl etkileri olacağını analiz etmeye çalışacağız.