Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Jeudi 22 février 2018 à 18h à l'Université Galatasaray
Sylvie Gangloff
(FMSH)
Dans le cadre du séminaire « Nouvelles gouvernementalités ? »
une collaboration entre l'IFEA et la GSÜ

inscription : https://www.inscription-facile.com/form/5U9WJGgSP0pXdM4Pgldt

Boire en Turquie : contexte intolérant et transgression


Dans de nombreux espaces sociaux et géographiques en Turquie, consommer de l’alcool ne fait partie ni des rites de sociabilité, ni des rites d’hospitalité. Et même plus, les discours officiels, la morale populaire et dans une certaine mesure la presse ont depuis longtemps assimilé la consommation d’alcool à un véritable fléau social. Dans un discours sans ambages, assimilant boire avec ivrognerie puis avec alcoolisme,  arguant d’un impératif de protection sociale et sanitaire (essentiellement ici la protection de la famille), le buveur est stigmatisé, relégué dans des espaces circonscrits, isolés et confinés. Dès lors, dans certains milieux, les buveurs deviennent des transgresseurs. Et puisque ils sont soustraits à la régulation induite par la sociabilisation, puisque ostracisés, puisque ils ont déjà transgressé un interdit moral (et religieux), leurs comportements n’en sont que plus excessifs. Ce discours sur le fléau social a connu un regain avec les campagnes « anti-alcool » du gouvernement AKP. Les espaces de consommation ont été encore réduits par un ensemble de dispositions juridiques  et les condamnations morales sont énoncées plus vigoureusement.