Mardi 5 décembre 2017 à 18h à l'IFEA
B. Çetin Eren (Université de Marmara)
Dans le cadre du séminaire « Sociologie politique de la Turquie contemporaine »
intervention en turc
inscription avant le 5 décembre à midi : https://www.inscription-facile.com/form/IGlFBHHc7LfifQj30AqT
La Turquie est considérée comme un pays bancal quant à la démocratisation. Les coups d’État réguliers, qu’ils soient avortés ou non, viennent fortement appuyer ce constat. « Le manque de démocratie » en Turquie s’explique par la faiblesse de la société civile. J’aborderai d’une part comment ce point de vue définit la démocratie et le coup d’État, malgré que leur nature ne se prête pas à une catégorisation analytique ; et d’autre part, je soulèverai que les mouvements sociaux et le retournement des réseaux d’accumulation du capital restent finalement peu étudiés. D’un point de vue critique à la littérature de « démocratisation » dominée dans le monde entier par les sciences politiques américaines, force est de constater que la démocratie turque n’avance pas mais bien qu’elle recule. Contrairement à ce que l’on croît, cela s’explique par la force de la société civile et non pas par sa faiblesse. De 1908 jusqu’à nos jours quatre types de démocratie régnèrent en Turquie sous forme de quatre régimes distincts. Diverses dynamiques donnèrent lieu et développèrent un régime qui, à son tour en proie à une nouvelle crise, laissa place à un nouveau régime. Les coups d’État militaires ou civils ne constituèrent pas une rupture de démocratie, mais ils en engendrent une nouvelle compréhension. Les thèses fondatrices de ma communication se résumant ainsi, le cadre historique de mon discours permettra de discuter de la résolution de la crise de régime que nous traversons actuellement.