Le film

Un Français psychanalyste et photographe, connaissant le Japon, enquête sur la vie et le quotidien des gens dans les régions dévastées  le 11 mars 2011 et après.

Le monde entier a vu à l'époque des images de gens hâtivement saisis dans la confusion et le désarroi d'une énorme catastrophe. Ils étaient dignes et effarés. Que sont devenus ces hommes et ces femmes, et comment vivent-ils aujourd'hui ? L'actualité les a pratiquement oubliés depuis trois ans.

Le film livre un itinéraire à partir de Sendai, face à l'épicentre du séisme dans le Pacifique, et passe ensuite par le port de Minamisanriku, entièrement détruit, et la ville d'Ishinomaki, également très touchée. Dans cette région non loin de la centrale de Fukushima  (120 à 150 km), l'auteur fait parler des gens ordinaires, également des médecins et des psychologues. De quoi est fait leur présent, quelles difficultés rencontrent-t-ils, et comment font-ils pour vivre après un traumatisme d'une nature pour partie inédite ? Et pourquoi ce traumatisme est-il particulièrement difficile à refermer ?

Le fil de la narration est le récit d'un journal en première personne au cours de cet itinéraire, ponctué d'interviews menées en japonais sous-titré. Il amène progressivement une réflexion sur le présent d'après Fukushima et ses difficultés non résolues, pour les Japonais mais aussi pour nous-mêmes.

L'auteur

psychanalyste, photographe. Enseigne la psychopathologie (maître de conférences à l’université de Poitiers, directeur de recherche à l'université Paris-Diderot). Auteur de plusieurs ouvrages sur l'image du corps et sur l'identité, aux presses universitaires de France (dernier paru : Le nom, l’image, l’objet, P.U.F. 2011). Ancien élève de l'ENS.

• Photographies de « Voix à rayures », recueil de poèmes et photographies réalisé avec la poétesse Esther Tellermann, éditions Poliphile, 2010.
• A réalisé un documentaire de 20 minutes en 2009 sur le peintre lithuanien Pranas : « Appelez-moi le peintre », qui a circulé dans plusieurs galeries.
• Photographies en noir et blanc de «Horizontalisme » de Pierre Larrouy, sur l'œuvre du sculpteur Jean-Pierre Rives, éd. Aristophane, 2009.