L'antenne du Caucase : Présentation et environnement scientifique

{tab=Statut et historique}

Créé en septembre 2002 sur initiative du MAE et dans le cadre d’une coopération entre l’IFEA et l’Ambassade de France en Azerbaïdjan, l'Observatoire du Caucase est entrée en activité en novembre 2003 quand son premier responsable (Bayram Balcı) s’est installé à Bakou pour procurer à l’IFEA une vision plus rapprochée du Caucase. Son successeur, Thorniké Gordadzé, a quitté ce poste pour devenir vice-ministre des affaires étrangères de Géorgie en août 2010. De 2011 à l'automne 2013, le poste a été occupé par Gilles Authier, qui a désormais rejoint la chaire de Langues et philologie du Caucase à l’EPHE. Adeline Braux est la nouvelle responsable de l'antenne de Bakou depuis janvier 2014.

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{tab=Dispositif, moyens de recherche et valorisation}

L’antenne dispose d’un budget que lui attribue le Ministère des Affaires étrangères via l’IFEA, et recherche des financements extérieurs, en particulier avec l’appui logistique de l’Institut Français de Géorgie et de l’Institut Français d’Azerbaïdjan, de façon à organiser tout au long de l’année l’invitation de conférenciers, dans les trois capitales du Caucase. L’antenne a également vocation à aider les jeunes chercheurs de différentes nationalités travaillant sur la région. Les connaissances accumulées par le centre sont valorisées sous diverses formes : publications en revues ; séminaires et journées d’études.

{tab=Financements}

L'Observatoire du Caucase dispose d'un budget propre qui lui permet de financer ses activités et d'apporter son concours à la mobilité des chercheurs français et étrangers travaillant sur le Caucase. Cet engagement financier a également pour but de soutenir les doctorants et les jeunes chercheurs désireux de conduire un travail de terrain dans la région. En juin et juillet 2014, l'ODC accueille en outre pour la première fois un stagiaire de niveau master 2 afin de favoriser l'émergence de nouvelles vocations dans une région encore peu explorée par les chercheurs en sciences humaines et sociales. Enfin, l'ODC dispose du soutien financier et logistique des représentations diplomatiques françaises de la région et des IFRE du pôle TRIAC (IFRI à Téhéran et CFRM à Moscou en particulier) et a noué des partenariats locaux (université Ilia et fondation Roustavéli à Tbilisi, universités Khazar et Qafqaz à Bakou.

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{tab=Axes et champs de recherche}

L’antenne de Bakou a une vocation régionale couvrant, entre mer Caspienne et mer Noire, le Caucase du Nord et le Caucase du Sud, ainsi que les diasporas caucasiennes, en particulier au Proche-Orient. Elle est une structure de recherche et un centre de promotion des contacts en sciences sociales et humaines entre la France et les trois pays du Caucase (Azerbaïdjan, Géorgie et Arménie), ainsi qu'avec les institutions scientifiques et universitaires du Caucase du Nord (Fédération de Russie). Elle mène des recherches sur des thématiques variées en favorisant les synergies et la transversalité et en encourageant les échanges avec d’autres partenaires actifs dans la région: instituts français d'Azerbaïdjan et de Géorgie, ambassade de France en Arménie, Instituts français de recherche à l'étranger du pôle TRIAC (Turquie, Russie, Iran, Asie centrale), partenaires européens (Orientinstitut à Istanbul), centres de recherche (Caucasus research resource centers dans les trois capitales du Caucase du Sud, Centre for economic and social development de Bakou) et universités (Ilia à Tbilissi) locaux.
 

{tab=Programme de recherche 2014-2015}

Les activités de l’Observatoire du Caucase seront articulées autour de deux types de projets :

  • Deux projets de recherche à long terme adossés aux activités de l’IFEA, de l’Orient-Institut (Istanbul) et/ou du Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC/EHESS)
  1. Les recompositions migratoires dans l’espace sud-caucasien.

Alors que le Caucase du Sud a connu une émigration massive dans les années 1990 et 2000, un nouveau cycle migratoire semble avoir commencé dans la région. Il s'agira d'étudier les dynamiques tant internes qu'externes qui sous-tendent ces évolutions en s'intéressant à trois aspects: l'élaboration d'une législation relative à l'immigration et la création d'institutions idoines dans les trois pays; les nouvelles destinations d'émigration (Turquie en particulier); et les migrations de retour volontaires (Azerbaïdjan).Cette thématique est intégrée à l’axe « migrations et mobilités » de l’Observatoire urbain d’Istanbul (OUI) de l'IFEA.

  1. Les nouvelles religiosités en Azerbaïdjan (ANR NEORELIGITUR)

Projet « Nouvelles religiosités en Turquie : un réenchantement dans un pays musulman sécularisé ? » du CETOBAC (Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques, UMR 8032), en collaboration avec l’Orient-Institut Istanbul (OII) – Institut de recherche allemand membre du réseau de la Fondation Max Weber (Max Weber Stiftung), coordonné par Nathalie Clayer pour le CETOBAC et Alexandre Toumarkine pour l’Orient-Institut. Le projet, officiellement lancé en février 2014, est d’une durée de trente-six mois. Il a pour objectifs de retracer un possible ancrage historique en Turquie voire dans l’Empire ottoman finissant, de suivre des circulations religieuses, de s'interroger sur les publics de ces croyances, mais aussi de questionner les frontières de l’Islam et celles du religieux, alors même qu’une vision monolithique de l’Islam empêche de le penser comme étant en interaction avec son environnement. Il examinera les circulations religieuses entre la Turquie et d’autres zones (Occident, Extrême-Orient (directement ou via l’Occident), espace post-soviétique, etc.) et les vecteurs de glocalisation. À ce titre, l’Observatoire du Caucase est associé à ce projet dans la mesure où Bakou apparaît comme une interface entre Russie et Turquie.

  • Des activités de promotion de la recherche organisées par l’ODC, notamment dans le cadre du cycle de conférences intitulé « Le Caucase dans la mondialisation ».
  1. Cycle de conférences "Le Caucase dans la mondialisation"

Les deux premières conférences de l’ODC organisées dans ce cadre, intitulées « Turquie, Russie, Caucase du Sud : recompositions plurielles d’un espace migratoire » (Adeline Braux), se sont déroulées dans les locaux de l’Institut français d’Azerbaïdjan à Bakou en février, et à l’université Ilia en partenariat avec l’Institut français de Géorgie à Tbilissi en mars. D'autres conférences et tables-rondes sont programmées en avril et mai (cf rubrique "agenda).

        2.  Commémoration de la première guerre mondiale

L'Antenne s'associera à l'Institut français d'Azerbaïdjan avec une conférence consacrée au front du Caucase.

        3. Conférence "transcaucasienne"

Un projet de conférence sur un sujet concernant l’ensemble du Caucase a été élaboré afin de favoriser les contacts entre chercheurs originaires de la région et chercheurs français et étrangers travaillant sur cette zone. La conférence « Looking back and ahead : an insight into Iranian influence in the Caucasus » aura ainsi pour but de mettre en relief les dynamiques protéiformes de la présence iranienne au Caucase dans ses aspects tant culturels, linguistiques et démographiques que géopolitiques, économiques et commerciaux. 

       4. Autres activités

Un travail de valorisation des fouilles archéologiques conduites dans le Caucase du Sud est en cours. Ces activités sont opérées dans le cadre de la coopération avec les SCAC des ambassades de France dans ces pays, l’IFEA possédant quant à lui son propre pôle « archéologie » pour la Turquie. Une carte indiquant les principaux sites de fouilles sera mise en ligne prochainement sur le site internet de l’IFEA. 

Enfin, la page Facebook de l’ODC est fonctionnelle depuis début janvier 2014 et sert de relais pour annoncer les activités de l'Antenne et transmettre des informations ponctuelles sur des événements en lien avec le Caucase.

{tab=Manifestations scientifiques}

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