"L'alimentation comme patrimoine culturel immatériel, l'exemple du repas gastronomique des Français"
Jeudi 4 juin 2015 à 17h30 au Palais de France
L'Institut Français d'Etudes Anatoliennes est un centre de recherche français dépendant du CNRS et du ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères. Il accueille des chercheur.se.s et étudiant.e.s travaillant sur la Turquie et impulse des programmes de recherche dans tous les domaines des sciences humaines et sociales.
La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.
La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous
Depuis 2005, l'OVIPOT promeut l’étude de la sociologie politique turque, dans ses dimensions internes mais aussi en rapport avec les dynamiques de politique internationale
Depuis 1990, l'Observatoire étudie les phénomènes qui accompagnent la métropolisation d'Istanbul. C'est un centre de recherche, d’information et de ressources
Fondé en 2014, l’axe de recherche “Migrations et Mobilités” (AMiMo) de l’Observatoire Urbain d’Istanbul, ancré dans une tradition de recherches menées à l’IFEA, étudie les phénomènes de migration et de mobilités en relation avec la Turquie.
Most of the time, the countries of the South Caucasus are being scrutinized from Moscow, Istanbul, and Tehran, the capital cities of the former empires that ruled the region for centuries and struggled for control over these territories. And indeed, be it the Russian, and then the Soviet empires, or the Persian and Ottoman empires, the Caucasus has been, and still is, very much affected by the influence of regional powers in a wide range of areas. As far as identity issues in the Caucasus are concerned, they tend to be studied mainly through post-Soviet lenses due to the influence of the Soviet nationalities policy. Although this inheritance still appears relevant today, the conference aims to put the emphasis on the complex set of processes that shape identities in a broad meaning. We do therefore not intend to sweep away the past, but rather to better focus on local dynamics within the Caucasus in relation to more global processes, without neglecting regional aspects. Contemporary societies are characterized by the increasing number of groups (real or symbolic) individuals feel to be part of. At the same time, group boundaries are getting increasingly blurred and evolve over time while confronting otherness. The Northern (also concerned by the conference although it is part of the Russian Federation) and the Southern Caucasus are no exceptions. The conference will therefore adopt a multi-scale approach since the notion of identity may be expressed at different levels (individuals, groups, societies, states), and will focus on a wide range of topics: gender, migrations, ethnic relations, diasporas, etc.
Program and information: Download the program here (PDF)
Qafqaz University, Baku, May 15-16, 2015
Venue: Khirdalan, Hasan Aliyev street, Faculty of Economic and Administrative Sciences (IBF), room 310
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JOURNEES D’ETUDE
La fabrique des politiques culturelles en Turquie et dans les espaces post-ottomans. Circulation, Territoires, Acteurs
Université Galatasaray, le 16 avril 2015
Institut Français des Etudes, le 17 avril 2015
« La mise en œuvre de politiques publiques de la culture […] est étroitement liée à la construction et à la consolidation des États nations » (Poirrier 2011 : 11). En Turquie également, les premières actions culturelles de la jeune République ont été dictées par l’impératif de construction nationale face à un environnement extérieur jugé hostile. A travers une forte centralisation, s’appuyant sur des relais locaux tels que les préfectures ou les maisons du peuple, la construction et la diffusion d’une culture nationale sont allées de pair avec la négation des identités non turco-musulmanes et l’euphémisation (ou la folklorisation) des spécificités régionales (voir Ada & Ince 2009).
En Turquie comme ailleurs (Thiesse 2001), les échanges, les circulations et les jeux d’échelles, ont joué un rôle dans la construction de la culture nationale (voir Işıksel & Szurek 2014). La transformation d’institutions culturelles ottomanes en institutions républicaines avec un répertoire résolument occidental en est une illustration (Kataoğlu 2009).
Aujourd’hui, les débats sur la politique culturelle se renouvellent dans un contexte de globalisation néolibérale et de négociations d’adhésion à l’Union européenne, à la fois au sein des institutions publiques, du secteur privé et du monde associatif. Avec la période de libéralisation économique initiée dans les années 1980, l’Etat opère un « désengagement progressif partiel du secteur culturel » (Polo et Üstel 2014) - qui participe à la transformation des politiques culturelles et des politiques publiques en général. Le changement se lit à la fois à travers l’ouverture bien plus grande vers des acteurs privés et l’importance accordée à la dimension économique de la culture (prise comme outil de développement, de croissance, et de renforcement de l’attractivité touristique). Il se perçoit aussi dans les débats et les initiatives en faveur de la démocratisation, de la diversité culturelle et de la place de la culture au niveau local. On note ainsi une diversification des acteurs (privés, associatifs, internationaux), une circulation d’objets, d’idées, d’instruments et de manières de faire, notamment internationaux (la Turquie est ainsi éligible au programme Culture Europe 2007-2013 et le sera pour le programme Creative Europe à partir de 2015), avec de nouveaux enjeux pour la culture et les politiques culturelles.
Ces journées d’études s’inscrivent dans le cadre du projet ANR « Matières à transfaire. Espaces-temps d’une globalisation (post-) ottomane » (ANR-12-GLOB-003). Lors de ces journées, nous souhaitons interroger la façon dont ces circulations participent à la construction des politiques culturelles de la période ottomane à aujourd’hui. Il s’agira ainsi de repenser la co-production des politiques cultures, des territoires et des espaces, aussi bien que la pluralité des conceptions de la culture portée par ces politiques.
La notion de « transfaire » nous paraît appropriée pour rendre compte de ces multiples formes et usages des circulations en vue d’étudier la construction des politiques culturelles en Turquie depuis la fin de l’Empire ottoman. Aussi l’usage du « transfaire » permet de poursuivre les interrogations concernant « l’occidentalisation » comme « l’européanisation » et de ne pas penser les échanges seulement en termes de diffusion, d’importation, et d’imposition à sens unique. Nous entendons le « transfaire » comme une clé de lecture pour déconstruire les opérations de transferts (Dumoulin et Saurruger 2010) : le « transfaire » nous permettra de questionner les « modèles » de politiques culturelles, les « bonnes pratiques », les phénomènes de coopérations culturelles, ou encore de traductions.
Le “Transfaire” est entendu ici comme un “faire ensemble”. Nous entendons nous centrer sur les phénomènes d’hybridité (Abeles 2008, Appadurai 1996), de connexions et d’associations de différents acteurs (Latour 2006; Callon & Latour 1981) qui co-produisent les formes originales des politiques culturelles. Les journées s’intéresseront également aux résistances et aux lieux et moments où ces connexions et associations ne sont pas mises en œuvre ou ne fonctionnent pas.
Ainsi, les journées d’études s’intéresseront aux acteurs qui « transfaire(nt) » : comment les outils, les instruments, les hommes, les idées ou encore les lieux qui circulent « transfont » les politiques culturelles ? On s’intéressera à l’ensemble des acteurs mobilisés dans la mise en place d’une action culturelle, qu’ils soient publics (ministère de la Culture et du Tourisme, et instances dépendantes, Directorat locaux, préfectures, mairies), privés (grandes familles, banques ; galeries ; entreprises, maisons d’éditions), associatifs et fondations (Istanbul Kültür Sanat Vakfi ; Anadolu Kültür ; associations locales ; universités etc.); qu’ils soient collectifs ou individuels, basés en Turquie ou à l’étranger.
On s’intéressera également aux instruments de l’action culturelle et à leurs circulations, usages, adaptations, transformations. Par instrument, nous entendons par exemple le projet, l’agence, des outils matériels de type Internet, les traductions (notamment de manuels, de guides touristiques, brochures), des coopérations. On portera une attention enfin aux moments du « transfaire » comme les festivals, les séminaires, les formations professionnelles, etc.
Ces interrogations permettront de travailler en second lieu sur ce que le « transfaire » fait aux conceptions de la culture. Comment les circulations participent-elles aux recompositions des conceptions de la culture dans l’action culturelle ? On s’interrogera sur la façon dont l’action culturelle (re)définit, re-fabrique la culture et ses usages. De l’usage de la culture pour la construction nationale, et la construction d’une « haute culture », on voit des usages pluriels se développer : la culture comme divertissement, la culture pour le tourisme, la culture pour la démocratisation et la « diversité », la culture pour le développement économique ou pour le développement territorial/local, la culture comme mode de gouvernance (Karaca 2009). Comment ces conceptions de la culture coexistent ou s’hybrident-elle ? Dans quels lieux et quelles temporalités ?
Le « transfaire » est également entendu comme un « faire dans un espace transnational», ou encore comme « un mode de faire pluriel ou ensemble dans des espaces et temporalités croisés ». Si le transfert suppose « une localisation préalable à la mise en circulation ou au contact, le « transfaire » privilégie la configuration relationnelle elle-même comme élément de l’action - et partant, de l’identification des acteurs » (Aymes & Gourisse). L’observation située des connexions, hybridations et associations permettra de déconstruire la fabrique des politiques culturelles dans un espace circulatoire transnational multiple. En étant attentifs à la pluralité des espaces et des échelles, nous pourrons éventuellement déconstruire le « transnational » qui ne prend pas en considération la pluralité des espaces. Nous serons attentifs à la façon dont les sites sont connectés, à la question des échelles, de leurs productions, de leur jeu. Nous nous intéresserons aux mouvements de circulations d’acteurs et de normes à l’international, à leurs appropriations et adaptations dans des sites variés, comme aux mouvements de « métropolisation », ou de localisation des politiques culturelles (avec par exemple l’adoption de l’Agenda 21 pour la culture, l’usage de politiques culturelles pour le développement local, etc.). Nous nous intéresserons à la constitution de réseau, au rôle des médias et de l’Internet dans ces circulations. Il ne s'agira pas de s'inscrire dans une logique top-down, mais plutôt de voir comment les manières de faire, les outils et les acteurs circulent d'un site à l'autre, comment cela, en tant que tel, participe de nouvelles manières et de nouveaux espaces de faire. Nous serons attentifs aux mouvements divers, circulatoires, pas seulement en direction de la Turquie (par exemple avec les centres culturels Yunus Emre, ou les projets Tandem, etc.).
Nous attendons des propositions qui remettent en question les façons dont les circulations participent à la construction des politiques culturelles en Turquie aujourd'hui, mais aussi à l’époque de la période ottomane. Les propositions traitant de ces questions dans les pays de l'ex-Empire ottoman sont également les bienvenues. Les communications peuvent se concentrer par exemple sur:
Bibliographie :
Comité scientifique et d’organisation
« Autour des 50 ans de l’accord migratoire franco-turc »
le mercredi 8 avril 2015, 14h - 17h, à l’Institut français - Istanbul
Conférence-débat organisé par l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA),
en collaboration avec l’Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), l’Institut Français d’Istanbul (IFI) et l’Université Galatasaray,
à l’occasion du 50e anniversaire de la signature d’un accord bilatéral de main-d’œuvre entre la France et la Turquie le 8 avril 1965
La conférence-débat se déroulera en deux sessions. La première session à la quelle des acteurs des politiques migratoires interviendront portera sur le bilan de l’accord migratoire, les débats actuels autour des politiques de visa et les enjeux de la libre circulation. La deuxième session, à laquelle des chercheurs en sciences sociales ainsi que des représentants du monde associatif interviendront, portera sur les transformations des communautés turques en Europe.
Comité d’organisation :
Programme :
(14h) Accueil : Muriel DOMENACH (Consule Générale de France à Istanbul), Didem DANIŞ (Université Galatasaray), André GENTEUIL (OFII), Bérénice GULMANN (IFI), Jean-François PÉROUSE (IFEA)
(14h 15) Session 1 : « Accord migratoire, politiques de visa et libre circulation
Modérateurs : Didem DANIŞ (Sociologue. Maître de conférences à l’Université Galatasaray) et Jean-François PÉROUSE (Directeur de l’IFEA)
(14h 15) Muriel DOMENACH (Consule générale de France à Istanbul) : « La nouvelle politique de visa »
(14h 25) İsmail DEMİRYÜREK (Cabinet du Premier Ministre. Présidence des Turcs à l'Étranger et des Communautés Affiliées de la République de Turquie. Directeur de l’Unité des Citoyens Turcs à l’Étranger) : « La nouvelle politique de la Turquie en direction de ses émigrés »
(14h 35) André GENTEUIL (Directeur de la Représentation de l’OFII en Turquie) : « La politique de l’OFII en Turquie »
(14h 45-15h) Débat
Pause Café (15h-15h 20)
(15h 20) Session 2 : « Transformations et destins des communautés turques en Europe »
Modérateur : Verda İRTİŞ (Sociologue. Maître de conférences à l’Université Galatasaray)
(15h 20) Feyza AK AKYOL (Sociologue. Maître de conférences à l’Université Galatasaray) : « En quête d'identité en France : des femmes turques racontent »
(15h 35) Damla BAYRAKTAR AKSEL (Doctorante en Sciences politiques et relations internationales à l’Université Koç) : « Les originaires de Turquie et leur relation avec l’État turc »
(15h 50) Elif AKSAZ (Sociologue. Chercheur postdoctoral à l’IFEA. Membre associée du CESSP-CSE-Centre de sociologie européenne) : « L’émigration turque en France : 50 ans de travaux de recherche en France et en Turquie ».
(16h 05) Ümit METİN (Coordinateur Général de l'Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie/l'ACORT) : « Les originaires de Turquie et leur vie associative en France : entre communautarisme et citoyenneté »
(16h 20) Jülide YAŞAR (Présidente de Trait d'Union – Assemblée des Franco-turcs d’Istanbul) : « L'installation en Turquie des Français issus de l'immigration turque (Franco-turcs) : un phénomène croissant et significatif »
(16h 35-17h 00) Débat