Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous


1) Un premier axe de réflexion portera donc sur ces droits personnels. Le problème est celui de comprendre comment ce droit à la propriété s’articule aux hiérarchies sociales et juridiques (pauvres, riches, jeunes, hommes, femmes, étrangers, locaux...) ; parallèlement, le problème est aussi de comprendre comment la possibilité d’accès à ce droit est en mesure de charpenter ces mêmes hiérarchies. Ce terrain ouvre des voies à la comparaison qui passent non pas par des catégoriés préétablies (les conditions de pauvre, de riche, de femme, d’étranger, etc.), mais par la reconstitution du processus de leur formation. Par exemple, comment la possibilité différentielle d’avoir accès à la propriété entre-t-elle dans la définition de ce qu’est un étranger (mais aussi une femme, un homme etc.) dans une société donnée ?

2) Le deuxième axe portera sur les droits réels, c’est à dire sur ces droits qui sont attachés aux choses et aux biens et qui, des choses et des biens, sont transposés aux individus. Par exemple, la fiscalité qui, dans une grande variété de situations géographiques et historiques, est liée à l'attribution des droits d’appartenance, est souvent axée sur les propriétés, et non pas sur les individus qui, par ce truchement, deviennent dépositaires de ces droits. De même, les individus sont investis de ces droits en fonction de leur position par rapport aux biens. Ainsi est-ce le bien qui fait d’une succession l’héritier ; ou encore est-ce l’usage, la proximité ou la familiarité reconnues avec un bien. Ce qui restitue aux pratiques sociales toute leurs capacités à produire des droits. On se demandera comment et sous quelles formes ces droits de propriété penvent agir dans la diversité de nos terrains d’études.

3) Choses, personnes, institutions : un troisième axe portera sur les interactions des droits personnels et réels au sein des institutions, autrement dit sur les conflits sociaux des droits personnels et réels. En effet, on peut lire les conflits sociaux autour des ressources locales comme des revendications concurrentes de droits d’appartenance. Le cadre institutionnel de la résolution de ces conflits représente belle et bien la scène de la politique locale. Les choses, donc, seront au centre de notre rencontre, ainsi que l’articulation entre personnes et choses, entre droits personnels et droit réels. Cela revient aussi à interroger la complexité et l’hétérogénéité des matériaux qui sont mobilisés dans la construction de l’appartenance locale.