Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Le discours du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan :

Lien pour la vidéo du discours : http://www.istanbul2010.org/IST-VIDEO/index.htm?video=GP_620109

Dans le discours prononcé au cours de la soirée de lancement d’Istanbul comme Capitale européenne de la culture, le Premier ministre a souligné l’importance d’Istanbul comme patrimoine culturel pour la Turquie mais aussi, plus globalement, pour le monde entier. Erdoğan a décrit la structure culturelle d’une ville qui, selon lui, porte les traces de 5 continents et de plusieurs civilisations comme les Empires byzantin et ottoman. En outre, il a ajouté que l’histoire et la culture fondées à Istanbul sont l’une des bases incontestables de la culture occidentale, base continuant à en être l’un de ses motifs d’ « inspiration », selon le terme qui a été choisi pour qualifier Istanbul 2010.

Le président a fait référence aux personnalités importantes, de l’Empereur Constantin à Mehmet II Le Conquérant, de Soliman le Magnifique à Mustafa Kemal, qui ont eu des influences dans l’histoire de la ville et qui ont contribuées à la beauté d’Istanbul. Il a aussi commémoré tous les architectes (Mimar Sinan), les poètes et les artistes qui ont créés des œuvres importantes pour Istanbul, depuis les poètes de la littérature Divan (Fuzuli, Baki), en passant par les Classiques (Mehmet Akif, Yahya Kemal, Ziya Osman Saba), jusqu’aux contemporains parfois anticonformistes (Isidoros, Mehmet Ağa, Nedim, Necip Fazıl, Nazim Hikmet, Atilla Ilhan, Orhan Veli).

Reprenant ensuite le lieu commun consacré, le Premier ministre a mis l’accent sur la position d’Istanbul comme un carrefour géographique où les cultures, les civilisations, les races et les couleurs se mêleraient : une ville où, d’après lui, « l’appel à la prière n’étouffe pas les cloches des églises chrétiennes », cela afin de mettre en avant sa « politique de la tolérance ». En effet, la tolérance a constitué le leitmotiv de tout son discours, ainsi que de l’ensemble des discours prononcés. Il a aussi fait référence aux événements historiques pour montrer comment depuis l’Empire ottoman toutes les identités, toutes les ethnies étaient libres d’exercer leurs pratiques religieuses et culturelles, – y compris la langue –, ajoutant que la présence historique de chaque groupe était assurée du point de vue de leur sécurité. Il s’est également porté garant da la continuité des investissements pour faire d’Istanbul un des centres mondial de la finance.

A la fin de son discours, Erdoğan a aussi indiqué les réussites récentes de la métropole stambouliote, tels les centres de congrès, symboles d’une modernité urbaine au rayonnement international. Le Haliç Kongre Merkezi inauguré en mars 2009 en est un bon exemple : reconstruction et extension de l'abbatoir de Sütlüce construit en 1923, il comporte 20 salles pour une capacité de 6 887 places.

halic1

Somme toute, le Premier ministre a fait un discours consensuel destiné à montrer la détermination du gouvernement à faire d’Istanbul un centre mondial aux profondes origines culturelles, historiques et religieuses, mais tout en restant prudent pour ne pas négliger les atouts de la République et de la diversité culturelle d’aujourd’hui. A travers son discours, Erdoğan a donné le gage nécessaire à une politique d’adhésion à l’Union Européenne et a réaffirmé la volonté de son pays de s’insérer dans les réseaux de la globalisation.