Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

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Les 7 lieux du lancement d’Istanbul 2010

Haliç : La cérémonie officielle de lancement d’Istanbul 2010 s’est déroulée au Centre de Congrès de Haliç en présence du Président de la République Abdullah Gül, du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, du Maire d’Istanbul Kadir Topbas aussi que les autres membres du Cabinet, du Président de l’Agence Istanbul 2010 Şekib Avdagiç et d’un grand nombre d’invités (5000) venus de divers horizons : publics ou privés, turcs ou étrangers, hommes d’affaires, artistes, leaders des différentes minorités d’Istanbul et ministres de 20 pays. Le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, le ministre  Hayati Yazıcı, le maire d’Istanbul Kadir Topbaş et le président de l’Agence Istanbul 2010 Şekib Avdagiç ont fait des discours, ce dernier soulignant l'intérêt international des plus de 400 événements qui se dérouleront pendant l’année. Après les discours, la soirée s’est poursuivie avec le spectacle ‘La Magie d’Istanbul’ qui durait un peu plus d’une heure et dans lequel 24 œuvres sur Istanbul, créées par les illustres Sultan Abdulaziz, Mozart, Adnan Saygun, Minur Nurettin Selçuk et Orhan Veli Kanık, étaient interprétés par divers artistes contemporains. La presse a parlé de ‘La Magie d’Istanbul’ comme un spectacle réunissant les différentes disciplines de l’art (poésie, danse, musique et arts audio-visuels) et dont le but était de présenter les sons et les images caractéristiques d’Istanbul en montrant à la fois le patrimoine culturel et l’énergie de la ville. A la suite de ce spectacle, le président Gül et le premier ministre Erdoğan ont allumé les feux d’artifices et le spectacle de lumière qui s’étendait sur un terrain de 1 km², magnifiant l’importance de l’événement.

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Taksim : La soirée a débuté avec le feu d’artifice de Group F, un groupe français mondialement connu pour ses prouesses pyrotechniques. Cependant, ce spectacle n’a pas suscité beaucoup d’enthousiasme parmi les spectateurs qui attendaient avec impatience l’arrivée de Tarkan, selon les journaux. Jusqu’au terme de ce concert en plein air et donc sous la pluie, les nombreux spectateurs ont semblé apprécier les chansons du populaire Tarkan. Bien que le spectacle pyrotechnique n’ait pas déclenché la réaction espérée, il visait vraisemblablement à rappeler l’élément « feu » utilisé dans la campagne de communication d’Istanbul 2010, celle-ci proposant une vision d’Istanbul au prisme des quatre éléments : l’eau, le feu, la terre et l’air. Pour sa part, le choix de Tarkan pour un site urbain comme Taksim, centre drainant et redistribuant quotidiennement d’importantes masses de populations d’Istanbul, montre bien la stratégie de l’agence de 2010 : se faire connaitre et accepter par le peuple, même si ce choix est par ailleurs relativement critiquable du point de vue artistique.


Sultanahmet : Le secteur historique d’Istanbul a, pour sa part, accueilli le spectacle de l’orchestre de janissaires ottomans puis le concert de Mercan Dede, combinant sonorités soufies et électroniques. Les spectateurs étaient principalement des Stambouliotes auxquels se sont joints quelques touristes qui ne paraissaient pas connaître la nature de l’événement mais assistaient à la soirée comme à un événement touristique proposé. Dans ce lieu particulièrement symbolique, l’intention des organisateurs était donc assez claire : mêler tradition et modernité pour offrir aux uns comme aux autres l’image d’un orient toujours vivant. Cependant, il en ressortait une curieuse impression de rupture/continuité entre les deux concerts. Ironiquement, il semble ainsi difficile de déterminer lequel était traditionnel et lequel était post-moderne…

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Kadıköy : Les événements ont commencé à Kadıköy par le spectacle de montgolfière de Group F et ont continué avec le concert de Mor ve Ötesi, un groupe rock turc assez connu parmi les jeunes, réputé pour ses chansons critiques concernant les problèmes de la vie urbaine, de l’homme moderne, etc. La presse n’insiste pas beaucoup sur le concert qui a eu lieu à Kadıköy, pourtant il faut souligner l’assez grande pertinence du choix du groupe proposé pour Kadıköy, arrondissement dont le centre est supposé avoir une scène culturelle ‘underground’ et plutôt critique par rapport aux sujets sociaux.

Bağcılar : Le lancement de 2010 était ici célébré par le concert de la chanteuse néo-arabesque Zara devant un large public de familles avec leurs enfants et de jeunes. Néanmoins, personne n’était informé de la raison de cette festivité avant que l’on ne commence à montrer les images des événements sur la Corne d’Or. Succès populaire donc sans que le lien avec Istanbul 2010 ne soit totalement perçu.

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Beylikdüzü et Pendik : Les deux lieux oubliés par la presse turque ont fêté la soirée de lancement avec Nil Karaibrahimgil et Kıraç : périphérie de la grande culture turque classique comme de l’urbanité stambouliote. Malgré la pluie et le froid, nous espérons que cela s’est bien passé pour les Stambouliotes ayant bravé les conditions atmosphériques.